« Pour une fois, l'UFC-Que Choisir dénonce la concurrence. Hier, son président, Alain Bazot, a appelé les clients d'EDF et de GDF à garder leurs contrats actuels. Selon l'UFC, «les différents fournisseurs d'énergie n'hésiteront pas à attaquer le marché avec des prix attractifs. Du moins au début... Des prix cassés relayés par des campagnes publicitaires suffisamment persuasives pour amener le consommateur à renoncer au tarif régulé, contrôlé par l'Etat». Ensuite, cet abandon définitif fait courir aux consommateurs le risque de voir leur facture augmenter fortement en cas de hausse du prix des matières premières, comme cela a été le cas pour l'essence ces dernières années. Dénonçant de plus «l'inertie des pouvoirs publics, qui n'ont rien prévu pour informer massivement les consommateurs», l'UFC lance sa propre campagne. Notamment en publiant sur son site Quechoisir.org 50 questions/réponses. »

Ce sont les mêmes raisons qui ont convaincu les socialistes de s’opposer à la privatisation d’EDF et de GDF, un projet néfaste, dangereux et destructeur.
Néfaste pour les consommateurs, puisque les tarifs entreront très vite dans un logique boursière, et donc spéculative, dont les consommateurs paieront les augmentations successives. Je rappelle que le tarif du service public est actuellement régulé pour atténuer les variations saisonnières des marchés.
Dangereux, car l’Etat perdra la maîtrise publique des infrastructures, du transport et du stockage au profit d’actionnaires de plus en plus anonymes. Voire de groupes de pression opposés à l’indépendance énergétique de la France.
Destructeur, car le pôle français de l’énergie, que le parti socialiste entend renforcer et transformer en pôle d’excellence mondiale, ne sera plus à l’abri d’OPA agressives, non pour s’approprier l’outil de production, mais seulement sa clientèle. Dans cette bataille, les salariés d’EDF/GDF et de leurs partenaires seront les premiers menacés.

Michel Chaput